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Dépistage de la surdité néonatale : de nouvelles recommandations HAS

La Haute autorité de santé (HAS) vient de publier de nouvelles recommandations concernant le dépistage de la surdité permanente néonatale.

Pourquoi ces nouvelles recommandations ?

Si elle n’est pas dépistée et prise en charge précocement, la surdité néonatale peut entraîner de graves conséquences sur l’acquisition du langage, le développement cognitif et l’intégration sociale. Malgré un programme national de dépistage instauré en 2014, on constate aujourd’hui des disparités et une hétérogénéité dans les pratiques selon les régions, entraînant des inégalités dans l’accès aux soins. C’est pourquoi la HAS a été saisie pour évaluer le programme de dépistage et proposer des recommandations en vue d’harmoniser les pratiques et augmenter son efficacité.

Un dépistage en deux étapes

La HAS recommande que le dépistage néonatal soit désormais réalisé sur chacune des deux oreilles à un seuil de 35 dB, et non plus 40 dB, et qu’il se déroule en 2 étapes :

une première étape réalisée au sein de la maternité ou de l’unité de néonatologie, comprenant deux tests (T1, T2), ou un seul si le premier est concluant ;

une seconde étape, si nécessaire (en cas de T2 non concluant), réalisée dans le premier mois suivant la naissance (T3).

Le dépistage de la surdité peut être réalisé à l’aide de deux types de tests : OEA (otoémissions acoustiques) et PEAA (potentiels évoqués auditifs automatisés). Chez les nouveau-nés en unité néonatale et chez ceux présentant des facteurs de risque, la HAS recommande l’utilisation du test PEAA.

Une étape de rattrapage est recommandée pour les nourrissons n’ayant pas bénéficié d’un dépistage de la surdité ou étant nés dans des contextes atypiques (ex. : sorties précoces, naissances à domicile…).

En cas de naissance prématurée, le test doit être réalisé avant un mois d’âge corrigé.

Le consentement des parents ou des titulaires de l’autorité parentale est nécessaire, après leur avoir fourni une information complète et accessible.

Le choix du nombre et du type de tests à effectuer s’appuie sur l’appréciation des critères suivants :

Naissance en maternité ;

Nouveau-né en unité de néonatologie ;

Durée du séjour en maternité ;

Présence de facteurs de risque, en plus de la prématurité et du passage en unité néonatale.

Une étape diagnostique

Les enfants présentant un résultat non concluant au test réalisé lors de la deuxième étape ou au test de rattrapage doivent être orientés vers l’étape diagnostique, idéalement à un mois et avant l’âge corrigé de 3 mois. Le diagnostic doit être confirmé ou infirmé par une équipe pluridisciplinaire. En cas de confirmation, une intervention doit être mise en place au plus tard à l’âge de 6 mois.

Source : https://francais.medscape.com/

 

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